Interview métier No 10

Le métier d’arboriste-grimpeur est jalonné de défis variés. Chaque intervention – qu’il s’agisse d’une taille légère ou d’un démontage complexe – impose une adaptation constante : à l’arbre, au site, aux conditions climatiques et aux objectifs de sécurité. Découvrez l’interview métier de Florian Pourraz, Lara Dos Santos, Lucas Allard, Augustin Gros, Olivier Poencet et Sylvain Lecleve.


Quels sont les défis les plus courants que rencontre un arboriste-grimpeur au quotidien ?

Chaque intervention est unique : arbre, site, météo, objectifs… tout change. L’un des grands défis est d’éviter tout dommage, tant pour l’arbre que pour les personnes ou les biens. Travailler en hauteur exige des décisions précises dans un environnement souvent instable. La coordination avec l’équipe au sol est cruciale pour assurer sécurité et efficacité.

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer ce métier avec passion et sécurité ?

Ce métier demande sang-froid, rigueur, concentration, bonne condition physique et mentale. Il faut rester positif, méthodique, curieux et toujours prêt à apprendre. L’adaptabilité est clé, tout comme l’esprit d’équipe. La sécurité reste la priorité, même sous pression.

Comment les nouvelles technologies et techniques d’élagage influencent-elles le travail des arboristes-grimpeurs ?

L’évolution du métier ces dix dernières années est notable, notamment grâce aux avancées techniques et technologiques. Les équipements de grimpe (cordes, baudriers, bloqueurs…) sont devenus plus légers, plus ergonomiques et plus performants, ce qui améliore à la fois la sécurité et le confort. Le développement de nouvelles techniques de déplacement, comme le travail sur corde simple, a profondément changé la manière d’intervenir dans les arbres.

L’arrivée progressive des machines à moteur électrique (tronçonneuses, broyeurs, etc.) constitue également une avancée majeure. Plus silencieuses et moins polluantes, elles permettent d’économiser l’énergie physique du grimpeur et donc de préserver sa santé sur le long terme.

Par ailleurs, les outils de diagnostic modernes permettent une meilleure connaissance de l’état de santé des arbres, ce qui aide à intervenir de manière plus précise et respectueuse.

Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant se lancer dans cette profession ?

Commencer par une formation ou un apprentissage spécialisé est recommandé. Il faut aimer la nature, être motivé, humble et à l’écoute. Une bonne hygiène de vie est indispensable pour durer dans cette profession exigeante.

Quelle est l’intervention la plus marquante ou insolite que vous ayez réalisée en tant qu’arboriste-grimpeur ?

Les arboristes-grimpeurs vivent souvent des expériences mémorables – Sauvetages d’animaux (écureuils, chauves-souris, oiseaux), interventions d’urgence aux côtés des pompiers, ou encore des abattages encadrés par la police. Parmi les projets les plus marquants figure une intervention à Collonge-Bellerive avec l’aide d’un hélicoptère. Le sol était fragilisé par des champignons, menaçant une énorme branche située au-dessus d’un espace fréquenté par des enfants. L’opération, à la fois technique et à forts enjeux humains, a permis de sécuriser la zone de manière spectaculaire.

Le mot de la fin

Le métier d’arboriste-grimpeur est une profession passionnante, exigeante, en constante évolution. Il allie technicité, sens de l’observation, respect du vivant et travail d’équipe, avec une part d’adrénaline qui rend chaque journée unique. C’est une vocation autant qu’un métier, qui demande de la rigueur, de l’adaptation et un profond attachement aux arbres comme aux humains.

Interview rapide & curieuse
Florian Pourraz

  • Printemps ou automne ? Hiver
  • Sécateur ou tronçonneuse ? Aïe…tronçonneuse
  • Lac ou montagne ? Lac de montagne
  • Votre végétal préféré ? Le mélèze
  • Votre geste durable ? Le combo train/vélo pour venir au boulot
  • Votre devise ? Détendez-vous, ça va bien se passer !

Lara Dos Santos

  • Printemps ou automne ? Printemps car l’été arrive.
  • Sécateur ou tronçonneuse ? Tronçonneuse
  • Lac ou montagne ? Montagne avec vue sur lac
  • Végétal préféré ? Acer griseum Érable à écorce de papier.
  • Geste durable ? Je fais bien évidemment attention au tri des déchets sur les chantiers, mais également chez moi.
  • Devise ? Quand on veut, on peut !

Lucas Allard

  • Printemps ou automne ? Printemps
  • Sécateur ou tronçonneuse ? Tronçonneuse
  • Lac ou montagne ? Montagne
  • Végétal préféré ? Mélèze
  • Geste durable ? Utiliser la nature intelligemment, pour en vivre tout en la respectant.
  • Votre devise ? Être au bon moment, au bon endroit, avec les bonnes personnes. Faire bouger les choses pour que ça arrive.

Augustin Gros

  • Printemps ou automne ? Automne
  • Sécateur ou tronçonneuse ? Tronçonneuse
  • Lac ou montagne ? Montagne
  • Végétal préféré ? Cèdre
  • Geste durable ? Le tri
  • Votre devise ? Pas de cerveau, pas de migraine.

Olivier Poencet

  • Printemps ou automne ? Printemps
  • Tracteur remorque forestière ou déchiqueteuse ? Difficile de choisir !
  • Lac ou montagne ? Montagne
  • Végétal préféré ? Sapin
  • Geste durable ? Le tri
  • Devise ? Être bien en forme le matin pour rentrer vivant le soir.

Sylvain Lecleve

  • Printemps ou automne ? Printemps
  • Sécateur ou tronçonneuse ? Sécateur
  • Lac ou montagne ? Lac en montagne
  • Végétal préféré ? Chêne (à grimper), mais aussi cèdre, peuplier
  • Geste durable ? Sauvegarder le maximum d’arbres
  • Devise ? Toujours avoir plusieurs cordes à son arc.